Un clin d’œil à

Álex de la Iglesia Né à Bilbao en 1965, Álex de la Iglesia exerce tout d’abord ses talents dans la BD, ce qui lui ouvre la porte du cinéma en tant que décorateur puis directeur artistique. En 1991, son court métrage « Mirindas Asesinas » est remarqué par Pedro Almodóvar qui produit son premier long « Action Mutante » en 1992 : à travers une approche gore satirique, il annonce le ton de ses œuvres suivantes avec des personnages marginaux, anormaux, contre la société établie et mercantiliste. D’ailleurs Álex de la Iglesia ne cache pas son attirance pour ce genre de personnages : « J’ai toujours eu plus de sympathie pour l’anormal. […] Ce qui m’intéresse ce sont les personnages qui ne sont surtout pas des héros, des gens qui trahissent, qui mentent, qui tuent, qui se trompent, qui doutent… ».
Après la science-fiction, il aborde le film satanique avec « Le Jour de la bête » (1995), succès populaire en Espagne et film culte, subversif et anti-conformiste(6 Goyas dont le Meilleur Réalisateur) ; le road-movie violent avec « Perdita Durango » (1997), tourné en anglais entre le Mexique et les Etat-Unis ; la comédie noire et pathétique avec « Muertos de risa » (1999), critique acerbe de la télévision et de la célébrité basée sur l’aspect le plus vil du comique ; le western nostalgique avec « 800 balles » (2002), hommage aux westerns spaghetti.
Avec « Mes chers voisins » (2000 – 3 Goyas), Álex de la Iglesia acquiert la notoriété en France. A travers l’inquiétante communauté des copropriétaires de l’immeuble il fait entrer l’horreur et le machiavélisme dans le quotidien.
Enfin en 2004, la cible d’Álex de la Iglesia est la réussite superficielle des vendeurs avec « Le crime farpait », condensé d’humour noir et de fantastique où triomphe le personnage le plus anormal.
Álex de la Iglesia, mêlant des inspirations classiques et « trash », a ainsi popularisé la comédie noire et le fantastique décalé dans le cinéma espagnol et par là même ouvert la voie à d’autres réalisateurs et à un cinéma différent. Les nombreux prix nationaux et internationaux qui ont récompensé son œuvre sont autant d’indicateurs de son talent et de sa notoriété auprès de la critique et du public.
Guadalupe Pérez-Blyweert Films présentés
2 004 Crimen Ferpecto 2003 800 balas 2000 La comunidad 1999 Muertos de risa 1995 El día de la bestia 1991 Mirindas Asesinas
Commémoration Il y a 75 ans, en 1931, la Seconde République espagnole était proclamée, Alphonse XIII prenait le chemin de l’exil. Très vite, elle entama une Réforme agraire avec la création d’un salaire minimum pour les paysans, accorda le droit de votes aux femmes (la France ne le fera que 14 ans plus tard), modernisa l’armée (en 1931 il y avait un général pour 500 soldats, un officier pour 6 hommes), libéra la presse, aida à un développement sans précédent de l’éducation nationale (création de 7000 nouveaux postes d’instituteurs, augmentation de 20 à 40% de leur traitement et doublement du nombre des lycées), favorisa les Autonomies et réduit à un rôle spirituel l’Église catholique qui avec ses 20000 moines, 60000 religieuses, 31000 prêtres, ses 5000 couvents et sa fortune faite de biens fonciers, terres et immeubles s’est en grande partie rangée du côté des exploitants lorsqu’elle ne l’a pas été elle-même. La droite revenue au pouvoir en novembre 1934 annulera toutes ces réformes qui ne pourront être rétablies que lors des élections de février 36 qui amèneront une majorité de Front Populaire. Dès lors, la droite et principalement l’armée (auteur entre 1814 et 1923 de 43 pronunciamentos) vont comploter pour aboutir le 17 juillet au soir au golpazo dans les territoires espagnols du Maroc, déclenchant avec l’aide de l’Italie fasciste et de l’Allemagne nazie une guerre qui va durer 3 ans, les démocraties occidentales s’abstenant en raison de la fameuse non-intervention. Le régime dictatorial va pendant plus de 35 ans mettre en place une histoire travestie, faite de religion, de grandeur passée et d’oublis, dont la répression qu’il exerce (des milliers de personnes seront fusillées, d’autres, « plus chanceuses » resteront en prison). Aujourd’hui, 70 ans après le coup factieux, de jeunes réalisateurs, ceux qui n’ont pas connu la guerre, veulent récupérer leur histoire, la mémoire d’un pays qu’on leur a caché. Aussi, à travers des images d’archives, des interviews, … ils présentent des films retraçant des faits trop souvent ignorés, la sauvegarde des trésors du Prado face aux bombardements franquistes, la réouverture de fosses communes ayant servi à ensevelir les victimes de la répression, la persévérance des guerrilleros continuant le combat après 1939, … Alliant documents d’époque et œuvres récentes, Cinespaña tenait ainsi à rendre hommage et à une ère à priori pleine d’illusions et à un peuple qui tint tête pendant plus de trois ans à une bonne partie de son armée.
Manuel Rodríguez-Blanco
La journée du mardi 3 octobre sera consacrée au 70ème anniversaire de la Guerre Civile Espagnole (1936-2006) avec des projections films (courts, longs et documentaires) d’époque et récents. 18h : Table ronde à l’Instituto Cervantes Sur le thème « Les acquis de la Seconde République espagnole », cette table ronde sera animée par des historiens français et espagnols, spécialistes de cette époque : Bartolomé Bennassar, Professeur à l’Université de Toulouse Le Mirail
Jean-François Berdah, Professeur à l’Université de Toulouse Le Mirail
Ángel Duarte, Professeur à l’Université de Gerona.
Antonio Elorza, Professeur à l’Université Complutense de Madrid
François Godicheau, Professeur à l’Université de Toulouse Le Mirail Films présentés Longs métrages Dos caminos d’Arturo Ruíz-Castillo Las cajas espagnolas d’Alberto Porlan Els mestres catalans, de la guerra a l'exili d’Agustí Coromina La escuela fusilada d’Iñaki Pinedo et Daniel Álvarez Exilio de Xan Leira Una pasión singular d’Antonio Gonzalo Rejas en la memoria de Manuel Palacios Moyens métrages Joan Jordà de José Jornet El grito del silencio de Jean Ortiz Passer la frontière de Neus Viala Roig i negre de María Dolors Genovés et Luis Montserrat Courts métrages
En la brecha de Ramón Quadreny España vieja de Miguel Lara et Pepe García España leal en armas de Jean-Paul Dreyfus (Le Chanois) Campesinos de ayer y hoy de Carrasco de la Rubia Les trois fronts espagnols : miltaire, économique, culturel de l’Équipe
Bajo el signo libertario de Les Instituto para obreros de Walter Reuter La mujer y la guerra de Mauricio A. Sollin Quan el camperol es soldat i el soldat es camperol de Cameramen au service de la République Terre d’Espagne de Joris Ivens
Visca la II República d’Agustí Corominas Soirée d’ouverture avec
PRINCESAS de Fernando León de Aranoa
Vendredi 29 septembre à 19h, à La Cinémathèque de Toulouse Princesas
2005 - 1h57 Production Reposado et Mediaproducciones Scénario Fernando León de Aranoa Réalisation Fernando León de Aranoa Photographie Ramiro Civita Musique Alfonso de Villalonga, Manu Chao
Interprétation Candela Peña (Caye), Micaela Nevárez (Zulema), Mariana Cordero (Pilar), Llum Barrera (Gloria), Violeta Pérez (Caren), Mónica Van Campen (Ángela), Flora Álvarez (Rosa), María Ballesteros (Blanca), Alejandra Lorente (Mamen), Luis Callejo (Manuel) Distribution France ARP Sélection – Sortie nationale le 8 Novembre 2006 L e film raconte la vie de deux femmes, deux prostituées, deux princesses. L’une, Caye, a presque trente ans, une frange apprêtée et un charme relatif, plutôt populaire. L’autre, Zulema, est une princesse déracinée, douce et sombre, qui vit au quotidien le désespoir de l’exil forcé. Elle a toujours sur elle une photo de son fils, un petit morceau d’espérance sous plastique. Lorsqu’elles font connaissance, elles se trouvent sur des emplacements différents, des territoires presque ennemis. En Espagne, nombreuses sont les prostituées qui voient d’un mauvais œil l’arrivée d’étrangères qui, avec leur exotisme, leur volent leur espace et leurs clients. Caye et Zulema ne tardent pas à comprendre que, même à distance l’une de l’autre, elles marchent toutes les deux sur la même corde fragile. De leur complicité naît cette histoire. Fernando León de Aranoa
Après avoir obtenu un diplôme en Sciences de l’Image à l’Université Complutense de Madrid, Fernando Léon de Aranoa commence sa carrière en tant que scénariste. En 1996, il réalise « Familia », un long métrage pour lequel il obtient, en 1998, le Goya du Meilleur Réalisateur Révélation. Son second film, « Barrio » est également couronné de plusieurs Goyas, dont celui de la Meilleure Réalisation. Il continue par ailleurs sa carrière de scénariste et réalise notamment le scénario de « Fausto 5.0 », Grand Prix du Festival de Gérardmer 2002. La même année, il réalise « Los lunes al sol », qui rafle cinq Goyas, dont celui du Meilleur film. Il signe en 2005 un nouveau long métrage : « Princesas ». Filmographie
Court métrage Longs métrages
1994 Sirenas 1996 Familia
1998 Barrio
2001 Caminante
2002 Los lunes al sol
2005 Princesas
Les Jurys Quatre jurys ont été formés pour sélectionner le palmarès de la onzième édition de Cinespaña:
Le jury professionnel, composé de talents reconnus du monde cinématographique français, décernera la Violette d'Or du Meilleur Film et les prix de Meilleur Scénario, Meilleure Interprétation Masculine et Féminine et Meilleure Musique Originale :
- Nelly Kaplan, scénariste, réalisatrice et Présidente du jury
- Bernard Blancan, comédien
- Françoise Menidrey, directrice de casting
- Caroline Silhol, comédienne
- Gérald Hustache-Mathieu, scénariste et réalisateur
Le jury professionnel des courts métrages, décernera le Prix du Meilleur Court Métrage :
- Pierre Cadars, ancien Délégué Général de la Cinémathèque de Toulouse - Serge Regourd, Professeur d'Université et Président du Cinéma ABC - Guy Chapouillié, Directeur de l'Ecole Supérieure d'Audiovisuel de Toulouse
Le jury Etudiant, composé sous l'égide du CROUS de Toulouse, décernera le prix du Meilleur Espoir.
Le jury des lecteurs de la Dépêche du Midi, cinq passionnés de cinéma sélectionnés par le quotidien régional parmi ses lecteurs candidats, décernera son Coup de Coeur.
Le public décernera également par vote son prix du Meilleur Film.
Le jury professionnel
Nelly Kaplan, scénariste et réalisatrice et Présidente du jury
Née à Buenos Aires, Nelly Kaplan abandonne ses études à la Faculté des Sciences Economiques et se rend à Paris pour un séjour de trois mois, qui s’est prolongé jusqu’à aujourd’hui… Elle rencontre Abel Gance à la Cinémathèque Française, et devient sa collaboratrice pour le programme expérimental en Polyvision Magirama, puis son assistante dans Austerlitz et metteur en scène de la deuxième équipe pour Cyrano et d’Artagnan.
Parallèlement, elle entreprend la réalisation de plusieurs courts métrages, prisés et primés dans différents festivals internationaux.
Son premier long métrage de fiction, La fiancée du pirate, co-écrit avec Claude Makowski, est devenu un film culte.
Elle réalise par la suite Papa, les Petits Bateaux, Néa, Charles et Lucie, Pattes de Velours, Plaisir d’Amour, Cuisses de Grenouille, paru en 2005.
Dans les années 90, elle co-écrit pour et avec Jean Chapot plusieurs téléfilms, notamment le cycle des Honorin, avec Michel Galabru, qui ont obtenu des taux d’audience record.
Nelly Kaplan est l’auteur de plusieurs livres de fiction parmi lesquels Le Réservoir des Sens, Le Collier de Ptyx, Aux Orchidées Sauvages, Un manteau de Fou Rire, Ils furent une étrange Comète.
Elle a écrit aussi Le Manifeste d’un art nouveau : la Polyvision, Le Sunlight d’Austerlitz (journal d’un tournage du film) et, à la demande du British Film Institute, un essai sur le film Napoléon d’Abel Gance.
En 2002, publication d’un livre consacré à son œuvre cinématographique et littéraire : Nelly Kaplan : portrait d’une Flibustière, de Denys-Louis Colaux, aux éditions Dreamland.
En septembre 2002 aussi, le cinéma Le Balzac, à Paris, programme Kaplan, dans tous ses états, une rétrospective de ses principaux films.
En décembre 2002, l’Université de Paris 8 organise un colloque autour de son œuvre cinématographique et littéraire : Nelly Kaplan, le Verbe et la Lumière.
Fin 2004 : sortie d’un coffret de 6 DVD avec une sélection de ses films documentaires et de fiction. (Un deuxième coffret paraîtra en 2006 avec deux autres films de fiction et tous ses documentaires d’art).
Nelly Kaplan tient la rubrique cinéma dans le mensuel Magazine Littéraire, collabore sur France Culture à l’émission Des Papous dans la tête et prépare deux nouveaux films. Bernard Blancan, comédien
S on histoire avec le cinéma commence le jour où il décide de reprendre ses études, à l’âge de 25 ans, dans la région bordelaise. Il rencontre alors Yves Caumon, qui par la suite le fera tourner régulièrement, et poursuit son chemin dans le théâtre bordelais. Pendant quelques années, il fait beaucoup de théâtre, participe à quelques tournages dans la région bordelaise, tourne dans des courts métrages et en réalise lui-même. Jusqu’en 1997, où Hélène Angel lui propose un rôle qu’il qualifie d’ «extraordinaire» dans Peau d’homme, cœur de bête. Ce film, primé à Locarno, est salué unanimement par la critique. Ce sont alors ses «vrais» débuts au cinéma et à la télévision où il enchaîne les rôles de méchants, assassins et autres pervers, lui qui est pourtant si gentil ! Il joue également pour Bernard Stora, Antoine Santana, Yves Caumon, Jérôme Bonnel, Hélène Angel, Agnès Jaoui, Richard Dembo... En 2004, c’est encore Yves Caumon qui lui offre un rôle principal dans Cache-cache et, comme un bonheur n’arrive jamais seul, Rachid Bouchareb lui fait cadeau du rôle du sergent Martinez dans Indigènes, pour lequel il obtient , avec les quatre acteurs principaux, un prix d’interprétation à Cannes en mai 2006.
Françoise Menidrey, directrice de casting
F rançoise Ménidrey de Gueltzl se caractérise par un parcours atypique dans le milieu cinématographique. Elle débute en 1975 dans la publicité, et devient ensuite assistante-réalisatrice. En 1978, elle se tourne vers le casting, c’est alors un métier naissant et dont la nécessité se fait de plus en plus sentir. Dès lors elle enchaîne les collaborations avec de nombreux réalisateurs. En 1980, Claude Pinoteau fait appel à ses services pour la distribution de La Boum : Sophie Marceau décroche son premier rôle. Elle travaille aussi régulièrement avec Francis Veber : Les Compères en 1983, Les Fugitifs en 1986, Le Dîner de cons en 1997, Le Placard en 2000, ou encore La Doublure en 2005, pour lequel elle découvre une jeune actrice prometteuse, Alice Taglioni. De même, depuis 1983 et Pinot simple flic, Gérard Jugnot lui confie nombre de ses distributions : Meilleur espoir féminin en 1999, Monsieur Batignole en 2001. Michel Blanc lui accorde la même confiance depuis Marche à l’ombre en 1984, jusqu’à son dernier film Embrassez qui vous voudrez en 2001, qui révèle un jeune acteur prometteur, Gaspard Ulliel ; tout comme Jean-Marie Poiré avec Papy fait de la Résistance en 1983, Mes meilleurs copains en 1988 et Les Visiteurs en 1992. Il faudrait mentionner aussi ses collaborations avec Andréi Tarkovsky, Jean-Luc Godard, Gérard Lauzier qui grâce à Mon père…Ce héros en 1990, met en lumière le talent et la beauté de Marie Gillain ; et de belles révélations encore comme Sandrine Kiberlain, Guillaume Canet ou Philippe Torreton.
Caroline Silhol, comédienne
V isage familier du paysage culturel français, Caroline Silhol se caractérise par son éclectisme. En 1982, elle tourne le dernier film de François Truffaut Vivement dimanche avec Fanny Ardant puis viennent Bertrand Blier avec Tenue de Soirée, Alain Resnais avec I Want to Go Home, Henri Verneuil, Charles Matton, Pierre Richard, Thierry Binisti... En 1991, elle avait ému les spectateurs dans le rôle de l’épouse de Jean-Pierre Marielle dans Tous les matins du monde d’Alain Corneau, le film aux sept Césars. Suivirent l’Amour conjugal avec Samy Frey et La moitié du ciel d’Alain Mazars. Sa formation au Conservatoire National l’a menée tout naturellement à une intense carrière théatrale, défendant aussi bien des auteurs contemporains, de Yasmina Reza avec Conversation après un enterrement en 1987 à Bryan Friel avec Molly en 2005, en passant par J. Poiret dans Joyeuses Pâques avec P. Arditi en 2002, que des auteurs classiques comme Bernstein dans Elvire en 2002, Becque dans La parisienne en 2003 ou encore Cocteau, Guitry et Rostand… Le personnage de Marie-Antoinette qu’elle a incarné au Palais des Sports dans la mise en scène de Robert Hossein en 1993 a marqué les esprits. Autre facette de son métier d'actrice, la télévision, où elle tourne régulièrement sous la direction de Nelly Kaplan, Christopher Frank, Josée Dayan, Gérard Mordillat, Jean-Daniel Verhaeghe ou Caroline Huppert et dernièrement, en 2005, Ilan Duran Cohen dans Les Amants du Flore et Philippe Tribois dans Bel Ami .Comme auteur, elle écrit plusieurs scénarios dont l’enfant du secret un téléfilm de Josée Dayan et la moitié du ciel le film d’Alain Mazars. En Octobre, elle sera dirigée par Claude Chabrol et en 2007 par Isabelle Mergault.
Gérald Hustache-Mathieu, scénariste et réalisateur
O riginaire de Grenoble, Gérald Hustache-Mathieu réalise ses premiers films en super 8, adapte une nouvelle de Dino Buzzati et tourne un film muet. Son premier « vrai » court métrage, Peau de Vache, tourné en 2000, est sélectionné dans une cinquantaine de festivals internationaux, il remporte une trentaine de prix, dont le Grand prix du Jury Compétition européenne au festival Premiers plans d’Angers et le César 2003 du meilleur court métrage. En 2002, il réalise un moyen métrage La Chatte andalouse qui rencontre aussi un vif succès dans de nombreux festivals et a été nommé aux Césars 2004. Cette année, il a mis en scène son actrice fétiche, Sophie Quinton, aux côtés de Miou-Miou, Nicolas Duvauchelle, Clément Sibony et Richaud Valls, dans son premier long métrage Avril, qui retrace le parcours d’une novice qui s’échappe de son couvent pour partir à la recherche de ses origines. La critique salue un film « extrêmement beau et incroyablement touchant ». Gérald Hustache-Mathieu a le don d’inventer des histoires atypiques et ambiguës qu’il parvient à transformer grâce à un ton toujours juste et simple. Les films en compétition Longs métrages 7 Vírgenes d’Alberto Rodríguez Azuloscurocasinegro de Daniel Sánchez Arévalo La distancia d’Iñaki Dorronsoro Malas temporadas de Manuel Martín Cuenca Salvador de Manuel Huerga El taxista ful de Jo Sol El triunfo de Mireia Ros La vida perra de Juanita Narboni de Farida Benlyazid Vida y color de Santiago Tabernero
Courts métrages Alba de Nacho Rubio Avatar de Lluis Quílez El castigo d’Isabel Ayguavives Chocotate con churros de Mario de la Torre Espinosa Una cierta idea de felicidad de Javier Asenjo Con moztaza sabe mejor d’Álvaro de la Herrán Desconocidos de David del Águila Destrucción de Karlos Alastruey Entre nosotros de Darío Stegmayer Éramos pocos de Borja Cobeaga Hasta la muerte de Juan Pérez-Fajardo Frochoso La guerra de Koldo Zuazua et Mónica Blas Magma de Vicente Navarro Los zapatos de Muddy Mae de Miguel Campaña
7 Vírgenes 2005 - 1h26 Production Tesela. P.C., La Zanfoña Producciones Scénario Alberto Rodríguez Réalisation Alberto Rodríguez Photographie Alex Catalán Musique Julio de la Rosa Interprétation Juan José Ballesta (Tano), Jesús Carroza (Richi), Vicente Romero (Santacana), Alba Rodríguez (Patri) C ’est l’été dans un quartier ouvrier et marginal d’une ville du sud de l’Espagne. Tano, un adolescent qui purge une peine dans un centre de détention, obtient une permission spéciale de quarante-huit heures pour assister au mariage de son frère Santacana. Tano retrouve son meilleur ami, Richi. Il est bien décidé à profiter de ces quelques heures pour s’amuser et faire tout ce qui lui est interdit dans le centre : se soûler, se droguer, voler, faire l’amour, et surtout revivre. Il vit ces instants de liberté à cent à l’heure, avec toute la force et l’audace de l’adolescence. Mais au fur et à mesure que s’écoulent les heures hors du centre, Tano voit aussi s’écrouler toutes ses références : le quartier, la famille, l’amour et l’amitié – tout semble changer… Alberto Rodríguez
Alberto Rodríguez a suivi un cursus Image et Son à la Faculté de Sciences de l’Information de Séville. Après son passage par l’Université, il se retrouve sur Canal Sur Televisión où il travaille comme assistant de réalisation de 1994 à 2000. Il collabore à cette même période avec des maisons de productions andalouses, une expérience qui l’a guidé et formé petit à petit à sa profession actuelle : la réalisation et l’écriture de scénario. Il réalise en 2002 « El traje », sélectionné à Cinespaña. En 2005, il signe l’écriture et la réalisation d’un nouveau long métrage : « 7 vírgenes ». Filmographie
Courts métrages Longs métrages
1998 Prólogo a una historia de carreteras 2000 El Factor Pilgrim
1999 Bancos 2002 El Traje
2005 7 vírgenes À noter : le comédien Juan José Ballesta était l’interprète principal du film El Bola d’Achero Mañas.
Azuloscurocasinegro 2006 - 1h45 Scénario Daniel Sánchez Arévalo Réalisation Daniel Sánchez Arévalo Photographie Juan Carlos Gómez Musique Pascal Gaigne Interprétation Quim Gutiérrez (Jorge), Marta Etura (Paula), Antonio de la Torre (Antonio), Héctor Colomé (Andrés), Raúl Arévalo (Israel), Eva Pallarés (Natalia) « Azuloscurocasinegro » est un état d’âme, un avenir incertain, une couleur. Une couleur que parfois nous ne reconnaissons pas, qui change en fonction de la lumière, du prisme, ou de la manière avec laquelle nous la regardons. Une couleur qui nous rappelle que souvent, nous nous trompons et que, parfois, les choses ne sont pas de la couleur dont nous les voyons ... Jorge a repris le travail de son père, victime d’un infarctus cérébral. Il lutte contre une destinée qui lui semble inéluctable. Ces dernières années, il s’est efforcé de faire son travail, prendre soin de son père et poursuivre ses études universitaires. Maintenant, il concentre tous ses efforts à la recherche d'un autre travail. Par l'intermédiaire de son frère, Antonio, il connaît Paula, avec qui il va entamer une étrange relation qui poussera Jorge à faire face à ses désirs en ne tenant pas forcément compte de ce que les autres attendent de lui. Tout alors pourrait être différent … ou pas. Daniel Sánchez Arévalo
Daniel Sánchez Arévalo est Licencié en Sciences de l’Entreprise. Depuis 1993, il travaille en tant que scénariste professionnel dans différentes séries télévisées à succès telles que « Farmacia de Guardia », « Querido maestro », « Ellas son así » ou « Hospital Central ». Une bourse lui permet de suivre un Master de Cinéma à l’Université de Columbia à New York où il commence sa carrière de metteur en scène. Il a réalisé cinq courts métrages qui ont tous connu un grand succès ces dernières années : « Física II » a obtenu plus de cinquante prix dans divers festivals et a été sélectionné aux Oscars en 2005. Filmographie
Courts métrages Long métrage
2002 Gol 2006 Azuloscurocasinegro
2003 Profilaxis
2003 Exprés
2004 Física II
2004 La culpa del alpinista
La distancia 2006 - 1h45 Production Ábaco Movies, Madrid Sur Producciones et 2Y4 Films Scénario Iñaki Dorronsoro Réalisation Iñaki Dorronsoro Photographie Daniel Aranyó Musique Álex Martínez Interprétation Miguel Ángel Silvestre (Daniel), José Coronado (Guillermo), Federico Luppi (Entraîneur), Belén López (Raquel), Lluis Homar (Chef de police) D aniel, boxeur médiocre, est en prison pour avoir braqué un bureau de tabac. Le policier chargé de l’affaire le soumet à un odieux chantage : il sortira de prison s’il accepte de tuer un autre prisonnier… Sinon il plonge. À sa sortie, Daniel retrouve le monde de la boxe mais le crime qu’il a commis le hante. Les remords et la curiosité le mènent jusqu’au bar où travaille Raquel, la femme de l’homme qu’il a tué. C’est une prostituée surveillée de près par la police. Ils entament une relation qui va entraîner Daniel au cœur d’un complot dont tous sont acteurs et victimes. Iñaki Dorronsoro
Iñaki Dorronsoro a suivi pendant deux ans des cours de Scénario et Réalisation au Centre d’Image et Nouvelles Technologies de Vitoria-Gasteiz. En 1989, il réalise un premier court métrage, « Jaque por una dama », puis trois ans plus tard, un moyen métrage, « El ojo del fotógrafo » et obtient notamment le premier prix au Festival International de México. Iñaki Dorronsoro a également enseigné à l’Université du Pays Basque et signé l’écriture et la réalisation de making of de films à succès tels que « El milagro de P. Tinto » de Javier Fesser « Barrio »de Fernando León de Aranoa, « Los amantes del círculo polar » de Julio Medem et « Insomnio », de Chus Gutiérrez. En 2005, il réalise son premier long métrage de fiction, « La distancia » d’après un scénario écrit dix ans plus tôt. Filmographie
Longs métrages
1993 El ojo del fotógrafo
2006 La distancia
Malas temporadas 2005 - 1h55 Production Iberrota Films, Golem Distribución, Loma Blanca Scénario Alejandro Hernández, Manuel Martín Cuenca Réalisation Manuel Martín Cuenca Photographie David Carretero Musique Pedro Barbadillo Interprétation Javier Cámara (Mikel), Nathalie Poza (Ana), Emán Xor Oña (Carlos), Leonor Watling (Laura), Fernando Echebarria (Fabré), Gonzalo Pedrosa (Gonzalo), Pere Aquilluè (Pascual), Raquel Vega (Rita) D
 ans une salle de lycée, un groupe d’adolescents passe un examen. Tous semblent concentrés, tous sauf Gonzalo, qui a décidé de rendre copie blanche. Échouer lui est égal, se brouiller avec sa mère aussi. Il ne sait pas pourquoi mais il n’aime pas ce qui se passe autour de lui et il décide que le monde va s’arrêter… Du moins que son monde va s’arrêter. Et puis il y a Mikel, Ana, Laura et Carlos, qui cherchent leur place dans ce monde qui s’éloigne de plus en plus de leur idéal. Des personnes que le destin a amenées par des chemins inattendus à se rencontrer et qui partagent maintenant le besoin de reconsidérer leurs choix de vie. Manuel Martín Cuenca
Diplômé en Sciences de l’Information et Philologie hispanique, Manuel Martín Cuenca entame sa carrière cinématographique en tant qu’assistant de réalisation et directeur de casting. En 1991, il réalise un premier court métrage, « El día blanco » puis en 2000 « El juego de Cuba », long métrage qui obtient notamment le prix du Meilleur Documentaire au festival de Málaga. Scénariste et réalisateur, Manuel Martín Cuenca a également enseigné à l’Ecole de Cinéma de San Antonio de los Baños (Cuba). En 2003, il réalise son premier long métrage de fiction, « La flaqueza del bolchevique », qui a permis à María Valverde d’obtenir le Goya du Meilleur Espoir Féminin et à Luis Tosar le prix du Meilleur Acteur au festival International de Miami. Filmographie
Courts métrages Longs métrages
1991 El día blanco 2000 El juego de Cuba
1998 Hombres sin mujeres. 2001 Puntos cardinales,
1999 Nadie Episodio 1: En el camino
2002 La flaqueza del bolchevique
2005 Malas temporadas
Salvador 2006 - 2h18 Production MediaPro, Future Film Group Scénario Luís Arcarazo Réalisation Manuel Huerga Photographie David Omedes Musique Lluís Llach Interprétation Daniel Brühl (Salvador Puig Antich), Tristán Ulloa (Oriol Arau), Leonardo Sbaraglia (Jesús), Leonor Watling (Cuca), Ingrid Rubio (Margalida), Joaquim Climent (Police BPS 1), Antonio Dechent (Police BPS 2), Bea Segura (Montse Puig), Olalla Escribano (Inma Puig), Carlota Olcina (Carme Puig) A u début des années soixante, le MIL, un petit groupe de gauchistes espagnols et français, narguent la police en commettant plusieurs vols en Catalogne dans le but de soutenir les secteurs les plus combatifs du mouvement ouvrier. Le succès de leurs actions spectaculaires et provocatrices leur donne un sentiment d’invulnérabilité qui cesse brusquement en septembre 1973 avec une embuscade organisée par la police. Lors de la fusillade, un policier est tué et les coupables tout désignés. Salvador Puig Antich, gravement blessé, termine en prison, dans l’attente d’un conseil de guerre. Le 20 décembre 1973, le président du gouvernement franquiste, l’amiral Carrero Blanco est assassiné par l’ETA… Salvador Puig Antich sert de bouc émissaire et est condamné à mort « pour l’exemple ». A partir de ce moment, aussi bien ses sœurs que ses avocats entreprennent, face à l’indifférence générale, une course contre la montre pour sauver la vie du jeune activiste…
|