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CINESPAÑA 2006 - 11ème festival du cinéma espagnol de Toulouse ![]() Sommaire Page 2 L’Edito de Vida Zabraniecki, Présidente de Cinespaña Page 3 Les Grands Axes de Cinespaña 2006 Page 4 Jorge Semprún parrain de Cinespaña Page 5 Basilio Martín Patino un cinéaste méconnu à l’honneur Page 7 Álex de la Iglesia ou l’humour contre la norme Page 8 Commémoration du 70ème anniversaire de la Guerre Civile Espagnole (1936- 2006) Page 10 Soirée d’ouverture avec l’avant-première de PRINCESAS de Fernando León de Aranoa : vendredi 29 septembre à 19h, à La Cinémathèque de Toulouse Page 11 Les jurys de Cinespaña 2006 Page 14 Les films en compétition Longs métrages Courts métrages Page 24 Les films hors compétition Page 24 Panorama, le meilleur de la production récente Page 25 Voies-Off, un cinéma différent et expérimental Page 26 Documentaires Page 27 La Communauté de Madrid Page 28 Cycle Aragonais Page 30 Les scolaires Page 31 Expositions Page 32 Les Apéro-concerts Page 33 Soirée de Clôture au Théâtre National de Toulouse Page 34 Les partenaires de Cinespaña 2006 Page 35 Informations pratiques Page 36 Feuille d’accréditation Organisation Cinespaña / Association AFICH 10 rue Jean Rancy – 31000 Toulouse Tél : +33 5 61 12 12 20 – Fax : +33 5 61 13 75 40 contact@cinespagnol.com – www.cinespagnol.com Presse régionale & Communication Cinespaña Françoise PALMERIO tel : +33 5 61 12 12 20 presse@cinespagnol.com Presse nationale Isabelle BURON tel : +33 1 40 44 02 33 port : +33 6 12 62 49 23 isabelle.buron@wanadoo.fr Assistée de Stéphanie DAH-OKIMBA : +33 6 86 45 71 57 Coin Presse sur le site http://www.cinespagnol.com/press_t.php L ![]() Cinespaña, chaque année plus populaire à Toulouse et Midi-Pyrénées ainsi qu’en Espagne, veut rester fidèle à sa politique et offrir au public, dans la simplicité et la convivialité, l’éventail cinématographique espagnol le plus large. Certes, il n’est guère possible de montrer toute la production espagnole qui reste une des plus importantes d’Europe avec, en 2005, 142 longs métrages et 165 courts. Du moins nous efforçons nous de présenter ses aspects les plus significatifs. De plus, à un moment où le cinéma européen d’une manière globale n’est sans doute pas au mieux de sa forme – pour des raisons multiples qu’il ne convient pas d’analyser ici – un festival comme le nôtre se doit d’être un lieu d’échanges et de confrontations entre réalisateurs, acteurs, producteurs et public. De façon générale, le cinéma présenté, en constante évolution, en quête de nouvelles formes d’expression, rend bien compte de cette Espagne actuelle, ouverte sur l’Europe, partageant nos mêmes inquiétudes et nos mêmes espoirs mais profondément ancrée dans sa culture propre et la pluralité de ses autonomies. C’est dans cette double exigence – ouverture et racines – que se situe la programmation de cette année, véritable voyage à travers toute l’Espagne. Et si certains films ou plus exactement certaines thématiques peuvent paraître récurrentes, c’est qu’elles sont le reflet des préoccupations sociales, morales ou esthétiques que vit la société espagnole. Même des films les plus noirs se dégage une forte vitalité, due d’ailleurs en partie au talent indéniable des actrices et des acteurs espagnols. Découvrons-les donc ces films, sans aveuglement ni a priori, mais avec amour car ils sont le symbole d’un combat permanent pour la sauvegarde de notre identité commune. Fidèle à sa vocation de rendre hommage aux grands noms confirmés sans lesquels le cinéma ibérique actuel ne serait pas ce qu’il est, Cinespaña propose cette année une rétrospective de l’un des plus talentueux fondateurs « del nuevo cine español » : Basilio Martín Patino. Critique implacable du franquisme comme de toute « vérité officielle », ce grand cinéaste qui sait si bien allier rigueur et liberté d’expression, nous fera la joie et l’honneur de venir recevoir le trophée Cinespaña pour l’ensemble de son œuvre. Álex de la Iglesia, dont l’aspect débridé de ses comédies n’enlève rien à sa vision critique, nous fera pour sa part le grand plaisir d’être parmi nous à l’ouverture pour présenter quelques-uns de ses films. Soucieux aussi de faire découvrir les jeunes réalisateurs qui se lancent avec courage et talent dans ce difficile métier, nous avons intégré dans la compétition officielle trois premiers longs métrages. Seront présentés également bon nombre de documentaires et une large moisson de courts métrages prometteurs, sans oublier notre section « Voies-off » pour rester attentifs aux tentatives d’un cinéma alternatif, voire expérimental. En cette année de commémoration historique en Espagne, Cinespaña avait obligation à Toulouse, la ville la plus espagnole de France et sans doute la plus marquée par cette page de l’histoire, de consacrer une journée de son programme à l’anniversaire 1936-2006. C’est chose faite puisque, outre une table ronde animée par des historiens français et espagnols, des films d’hier et d’aujourd’hui (archives et productions actuelles) feront revivre les événements marquants de l’époque. Signalons que la Comunidad de Madrid, autonomie invitée cette année, nous apporte son soutien chaleureux. Nous souhaitons de tout cœur que le plaisir et l’enrichissement personnel du public et des invités soit à la mesure de l’enthousiasme et de l’investissement de l’équipe de Cinespaña qui a conçu cette nouvelle édition. Vida Zabraniecki Présidente de Cinespaña Les grands axes de Cinespaña 2006 * La soirée d’Ouverture, le 29 septembre (sur invitation) 19h : Ouverture officielle à La Cinémathèque de Toulouse, suivie d’un cocktail 21h30 : Avant-première à La Cinémathèque du film PRINCESAS de Fernando León de Aranoa, en présence des actrices principales, Candela Peña et Micaela Nevárez. Sortie nationale du film le 8 novembre 2006 (Distribution : ARP Sélection). * L’invité d’honneur : un hommage sera rendu au réalisateur Basilio Martín Patino. Remise de la Médaille d’Or de la Ville de Toulouse le samedi 7 octobre à la Mairie de Toulouse. Le trophée Cinespaña pour l’ensemble de son œuvre lui sera remis par Jorge Semprún, parrain du festival, lors de la soirée de clôture au Théâtre National de Toulouse (TNT). * Clin d’œil au cinéaste Álex de la Iglesia , auteur de quelques unes des comédies les plus décapantes de ces dernières années, en sa présence. * La compétition officielle 9 longs métrages inédits en France, en présence, selon le cas, des acteurs, réalisateurs ou producteurs. 14 courts métrages, l’occasion de découvrir les nouveaux talents du cinéma espagnol. * Panorama : la production récente, hors compétition. * Voies-Off : un cinéma différent et expérimental. * Documentaires * Le Cycle scolaire * Soirée de remise des prix, le 7 octobre (sur invitation) 19h : Remise du palmarès 2006 au Théâtre National de Toulouse en présence des membres du jury, des invités ainsi que des personnalités institutionnelles. 21h : Cocktail au Théâtre National de Toulouse Sauf indication contraire, tous les films sont projetés en VO ST français Jorge Semprún ![]() Le parrain de Cinespaña Une personnalité prestigieuse de l’histoire culturelle espagnole et française a accepté d’être le parrain de Cinespaña : Jorge Semprún. Il nous fera l’amitié d’être présent à Toulouse, comme lors des deux précédentes éditions du festival. C’est lui qui remettra le trophée Cinespaña à Basilio Martín Patino pour l’ensemble de son œuvre. Né en 1923 à Madrid, Jorge Semprún s’exile à Paris en 1937. Il suit sa scolarité au Lycée Henri IV puis étudie la philosophie à la Sorbonne. Il participe à la résistance contre l’occupation allemande. Arrêté en 1943 il est envoyé à Buchenwald où il découvre l’horreur des camps mais aussi la fraternité. Libéré en 1945, il travaille à Paris comme traducteur à l’UNESCO, mais déjà membre du parti communiste espagnol en exil, il aura une grande activité clandestine en Espagne sous le pseudonyme de Federico Sánchez. Il sera exclu du parti communiste en novembre 1964. Il se consacre alors entièrement à sa carrière littéraire. Il est très vite reconnu internationalement. Dès 1963, il reçoit le Prix Formentor pour Le Grand Voyage, où il évoque son expérience de la résistance. Il reviendra sur ce sujet en 1980 avec Quel beau dimanche et en 1994 avec L’écriture ou la vie qui relate son séjour à Buchenwald. Il reçoit le Prix Femina en 1969, pour La Deuxième mort de Ramón Mercader. Dans les années 60, il initie une longue et fructueuse collaboration avec le cinéma. Il est notamment le scénariste d’Alain Resnais pour La guerre est finie et Stavisky, de Costa Gavras pour L’Aveu, Z et Section spéciale ainsi que de Joseph Losey pour Les Routes du Sud, dénonçant sans relâche l’arbitraire de quelque bord qu’il soit. Pour Jorge Semprún l’engagement politique n’est pas qu’un sujet littéraire et en 1988 il accepte de Felipe González le Ministère de la Culture qu’il dirigera jusqu’en 1991. De retour à Paris, il publie en 1993 Federico Sánchez vous salue bien et en 2001 son roman en espagnol Veinte años y un día. Homme d’action et intellectuel engagé, Jorge Semprún est le trait d’union emblématique entre les cultures espagnoles et françaises. L’invité d’honneur ![]() Basilio Martín Patino Parce qu’il aime avant tout le cinéma, il crée dans sa ville Salamanca, tout en obtenant une licence en Filosofía y Letras, un ciné-club au sein du Syndicat Espagnol Universitaire, seule institution permise à l’époque et la revue Cinema universitario. Juste le temps nécessaire pour préparer deux ans après ce qui restera l’un des actes fondamentaux du cinéma espagnol, Las Conversaciones Cinematográficas de Salamanca, regroupant une bonne partie de la profession (Sáenz de Heredia, García Escudero, Muñoz Suay, Del Amo, le jeune Saura, García Berlanga, Romero-Marchent, Fernán Gómez, … brochette très diverse mais consciente de la difficile situation qu’elle vit). Avec Juan Antonio Bardem il signera l’appel suivant « … Le cinéma espagnol vit isolé. Isolé non seulement du monde, mais de notre propre réalité. Alors que le cinéma de tous les pays concentre son intérêt sur les problèmes que pose la réalité au quotidien, servant ainsi une mission essentielle de témoignage, le cinéma espagnol reste un cinéma de poupées grimées. Il ne présente ni les problèmes ni les témoignages que notre temps demande à toute création humaine… ». Cette réalité que le régime ne peut souffrir car son cinéma, outil au service de son idéologie, n’évoque que les valeurs que les vainqueurs ont remis en place, une Espagne élue de Dieu, au passé historique glorieux, dont la famille est l’unité de base et qui constitue le vrai rempart contre la menace judéo-maçonnico-marxiste… (sans oublier, divertissement et aliénation obligent, comédies et films « costumbristas »). Cette réalité que Basilio Martín va à son tour mettre en images, en 1960 après avoir intégré l’Instituto de Investigaciones y Experiencias Cinematográficas (devenu plus tard la Escuela Oficial de Cinematografía), avec son court métrage de fin d’études, Tarde de domingo. Film mettant en scène une jeune fille restée seule dans un appartement madrilène tout l’après-midi d’un quelconque dimanche, ses parents étant sortis. La protagoniste voit passer le temps, étrangère aux bruits qui l’entourent. Elle regarde mi-intéressée mi-distante les évènements quotidiens qui se déroulent sur la placette au bas de chez elle. Un an plus tard, toujours en quête d’authenticité et en complète opposition avec le dominant documentaire de complaisance - promotion touristique, il va réaliser deux courts, El Noveno et Torerillos, avec la collaboration des futurs metteurs en scène Mario Camus, José Luis Borau, Luis Enciso (plus l’acteur Fernando Rey et le monteur Pedro del Rey pour le second, personnes qui participeront cette même année au Viridiana de Luis Buñuel). Avec El Noveno, B. M. Patino nous présente la fête du village de San Felices de los Gallegos afin de commémorer l’arrêt de justice de 1852 abolissant l’impôt que devaient payer les habitants (un neuvième de leur revenu) au Duc d’Albe. Images et montage nous plongent dans l’essence populaire de l’acte dans une continuité cinématographique qui vaudra au réalisateur ses premiers problèmes avec la censure, les autorités d’alors considérant que la représentation conventionnelle de la fête était affectée… Avec Torerillos, en s’appuyant sur un fait traditionnel de la province de Salamanca, le désir de certains jeunes de se faire remarquer en affrontant sans aucune mesure de sécurité des taureaux dans des places de village et en démontant l’illusion entretenue par ceux qui l’ont appelé Fiesta nacional, B. M. Patino va, par un astucieux montage utiliser des matériaux visuels et sonores d’origines diverses : titres et coupures de journaux, extraits d’entretiens et déclarations de vrais torerillos, scènes tauromachiques filmées, … montage impulsant rythme et composant un véritable scénario. Apparaissent ainsi ce qui va constituer chez notre réalisateur deux éléments prédominants de son œuvre : l’utilisation de matériaux visuels et sonores antérieurs, déjà existants, destinés à d’autres fins et dont il tirera une nouvelle signification ; une réflexion critique sur l’utilisation et les signifiants du genre appelé documentaire. Ce regard lucide sur les artifices d’une société d’après-guerre va le conduire en 1965, à son premier long métrage, emblème de ce qui restera le Nuevo Cine Español, Nueve cartas a Berta. Sur fond de Salamanca, sa ville, il nous conte à la suite du voyage qu’a effectué un jeune étudiant à l’étranger où il a connu l’amour avec une fille d’exilé et sous forme de neuf lettres, la dure réalité qu’il rencontre à son retour dans sa ville natale, avec les contraintes sociales et l’immobilisme ambiant, conséquences d’un conflit que tout adolescent méconnaît ou rejette. Dès lors, il va se partager entre fictions (Del amor y otras soledades ; Los paraisos perdidos) et des films où la problématique principale reste le questionnement sur le rôle de la caméra, sur l’utilisation de la machine à enregistrer et la nature du produit présenté. Ainsi, avec Canciones para después de una guerra le montage construit sur des séquences communément utilisées jusqu’alors, une dialectique son – image d’où ressort le non-dit officiel et la mémoire collective. Avec Queridísimos verdugos, il interviewe trois anciens de la Légion, des rangs franquistes ou du séminaire devenus « administrateurs de justice », i. e. bourreaux. Plus qu’une attaque contre la peine de mort, c’est à travers ces entretiens une mise en cause du pouvoir qui commande à ces actes. Ces deux derniers films eurent évidemment à souffrir de la censure. Caudillo est la première partie d’un film qui ne sera jamais tourné dans son intégralité. Ici encore, à partir de matériaux existants, Patino va les regrouper suivant un ordonnancement thématique et leur donner une lecture différente. La mort du dictateur enlèvera tout intérêt à une éventuelle suite. Madrid, a priori une fiction, souligne l’antagonisme entre deux visions de la capitale castillane, celle de la Guerre et l’actuelle et La seducción del caos, en liant imaginaire et faits réels met en valeur techniques et rôles télévisuels. Remise en cause de « l’authenticité audiovisuelle » qu’il reprendra dans la série Andalucía, un siglo de fascinación, avec notamment Desde lo más hondo, ou Casas Viejas ou El jardín de los poetas, … Basilio Martín Patino a maintenant soixante-seize ans. Avec Octavia, en 2002 il semblerait nous avoir légué un testament, un récit triste sur l’immobilisme des choses malgré leur apparent changement. Il ne peut rester sur une telle note, lui qui a tellement œuvré pour un cinéma péninsulaire autre et que nous sommes fiers de recevoir à Cinespaña en lui rendant un vibrant hommage. Manuel Rodríguez Blanco Films présentés 1965 Nueve cartas a Berta 1971 Canciones para después de una guerra 1973 Queridísimos verdugos 1987 Madrid 1991 La seducción del caos 1996 Carmen y la libertad 1996 Grito Sur : Casas Viejas 2002 Octavia * Rencontre du public avec Basilio Martín Patino, invité d’honneur de Cinespaña, en hommage à l’ensemble de son œuvre : Vendredi 6 octobre à 18h30 à l’Instituto Cervantes * Remise de la Médaille d’Or de la Ville de Toulouse à Basilio Martín Patino par M. Le Maire Samedi 7 octobre à 17h à la Mairie de Toulouse, Salon Rouge * Remise du Trophée à Basilio Martín Patino par Jorge Semprún, parrain de Cinespaña Samedi 7 octobre à 19h au Théâtre National de Toulouse |